"Vous croyez qu’on peut faire quelque chose de ce truc ?"
Wilson est venu me voir au cabinet d'Écrire, pas très sûr de lui… Il a un manuscrit, un roman à lui. C’est la première fois qu’il le confie : même sa femme ne sait pas qu’il écrit.
Il aimerait bien en faire quelque chose : le publier, peut-être. L’améliorer, c’est sûr. Mais il se demande comment faire, il hésite, il butte sur quelques descriptions, sur la concordance des temps, sur la structure de son roman : il a besoin de mon aide.
On discute, on prend le temps :
je veux savoir ce qu’il attend de moi, quel niveau de correction il veut que j’apporte à son texte, quels types de conseils lui permettraient d’avancer, s’il me fait confiance pour réécrire certains passages…
Wilson répond aux questions, apporte des informations, donne son accord pour une correction de tout ce que je trouverai nécessaire d’améliorer.
Il dit que je suis la personne qu’il cherchait.
Tout est dit, le travail peut commencer.
Une dernière question :
— Vous êtes pressé, Wilson ?
— Je suis pressé, c’est pour ça que nous allons prendre notre temps.
Je crois que Wilson a bien compris ce que c’est que d’écrire.
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